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A DROITE TOUTE !

C’est comme si c’était fait, à en croire les grands médias et les instituts de sondage : François Fillon et Marine Le Pen figureront au deuxième tour de l’élection présidentielle. Le premier tour ne sera qu’une formalité, avec Macron qui passera son premier casting pour le plaisir dans la perspective de l’élection 2022 et Valls qui viendra montrer ses muscles. Ce n’est même plus la peine d’aller voter. Circulez, on n’a plus besoin de vous !

Ainsi le discours et les thématiques de la droite réactionnaire néolibérale (Fillon), de l’aile droite anti-sociale du PS (Macron/Valls) ou de la droite nationaliste raciste et ultra-sécuritaire (Le Pen) vont saturer l’espace public et médiatique dans les semaines à venir. Rien sur le plafonnement des salaires pour les plus riches, la surtaxation des héritages pour les grandes fortunes, la limitation de l’hyper-propriété, la déchéance de la nationalité française pour les adeptes des paradis fiscaux, l’interdiction de licenciement pour les entreprises qui versent des dividendes aux actionnaires… Rien sur l’écologie, les ressources, la protection des travailleurs, la justice sociale, la ruralité et l’artisanat…Rien de rien ! On va morfler.

Au milieu de ce paysage de désolation, seul JL Mélenchon fait entendre une musique un peu différente, que les grands médias écoutent de mauvaise grâce. Son socle de 15 % d’intentions de vote dans les sondages les oblige à faire leur boulot, même à contre-cœur.

Ce n’est pas une raison pour aller dormir, prendre des médicaments ou boire du mauvais vin. Il faut continuer de vivre et rire.

UN BERGER A L’ELYSEE ?

Car n’y a-t-il pas moyen de perturber ce scénario présenté comme inéluctable ? Ne peut-on imaginer un avenir plus réjouissant ? C’est le pari de notre petit collectif de production de films indépendants – C-P Productions – qui depuis 20 ans organise la contre-offensive avec des documentaires que la télé ne passe jamais. C’est l’objectif du film Un berger à l’Elysée ? (coréalisation : Pierre Carles & Philippe Lespinasse) qui raconte la rocambolesque épopée d’un député des Pyrénées qui veut devenir Président de la République.

Dans ce documentaire dont le tournage s’achèvera le plus tard possible, jusqu’à quelques semaines du scrutin, on découvrira le seul parlementaire du centre incarnant une vision du monde que l’on pourrait qualifier d’ « humaniste », entre gaullisme, communisme paysan et ruralité montagnarde, le tout sur fond de tracteurs et fanfares pétaradantes : Jean Lassalle. Ainsi pour la première fois dans l’histoire des élections et du cinéma, un film sur une campagne électorale va sortir avant même la fin du scrutin et – soyons fous – tenter d’infléchir le résultat du vote. On peut rêver. Votre soutien aidera le cinéma, embellira le paysage politique et vous permettra d’émerveiller vos enfants et vos amis.

Dans le film, le député pyrénéen court derrière ses chevaux, chante et danse sur les tables, intervient à l’Assemblée pour faire l’éloge de la jeunesse à l’occasion de Nuit Debout, défend une maternité, va chercher un à un les parrainages indispensables, écrit un livre, va narguer les patrons du Medef…et nous, on le suit, on intervient, on fait la sieste avec lui, on se mêle de ce qui nous regarde et ne nous regarde pas. On s’y croit un peu. On envisage un gouvernement qui irait de Philippe Poutou, ministre de l’Economie Humaine et du Travail Solidaire (un des rares candidats qui a un vrai boulot) à Dominique de Villepin (à qui on donne un ministère de la Paix et des Affaires Étrangères ; pas l’Education nationale, il foutrait tout en l’air). Il y a aussi André Chassaigne, le président du groupe communiste à l’Assemblée, une mascotte japonaise géante et beaucoup d’animaux qui galopent dans les champs.

Fils de berger, éleveur de brebis dans sa jeunesse puis créateur d’une PME

d’irrigation agricole, Jean Lassalle a marché pendant neuf mois à travers la France, bien avant Emmanuel Macron qui n’a jamais mis un pied devant l’autre. Maire de son village natal de Lourdios-Ichère depuis l’âge de 21 ans avant d’être élu député des Béarnais et des Basques, ne pourrait-il pas être l’homme qui fédére les progressistes de tous bords, comme dans une transhumance irrésistible partie des plus hautes vallées des Pyrénées jusqu’à l’Elysée ? Lassalle ne serait-il pas le mieux à même de porter un projet de candidature où le président élu n’aspire pas à se maintenir au pouvoir durant cinq ans ?

On le connaît pour ses faits d’armes : avant sa marche, il a chanté dans l’hémicycle au nez et à la barbe de Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur, et a fait une grève de la faim pour empêcher la délocalisation d’une usine. Il ne serait probablement pas plus mauvais que les autres présidents. Qu’à t-on à perdre ? Jean Lassalle a les pieds sur terre, connaît les rythmes des saisons, des plantations et des récoltes. Il sait tuer un cochon, déterrer des carottes et réparer une tronçonneuse, bref : l’essentiel. Il s’est insurgé contre le traité transatlantique (TAFTA), n’a pas signé la reconduction de l’Etat d’urgence ni la déchéance de nationalité. Il habite dans une maison normale, conduit sa voiture lui-même – quand il n’a pas perdu son permis – mange des kiwis à midi et n’a qu’une chemise par jour. On aimerait qu’il ne prenne la tête de l’Etat que dans le but d’organiser un référendum pour ou contre une nouvelle Constitution, dès le lendemain de l’élection.

Nous n’en sommes pas encore là. Première étape : faire connaître Jean Lassalle et son projet politique singulier. Comment ? Le long-métrage Un berger à l’Elysée sera visible dans plusieurs dizaines voire probablement centaines de bergeries et de salles de cinéma, de France et de Navarre à partir du 8 mars 2017 (1), soit neuf jours avant la fin de la collecte des 500 parrainages (condition obligatoire pour se présenter à l’élection présidentielle).

Des avant-premières auront lieu aux quatre coins du pays dès le mois de février 2017, en présence des réalisateurs et de Jean Lassalle lui-même. Pour réussir à achever ce long-métrage dans des délais aussi brefs, nous avons besoin de votre soutien. Il nous manque environ 60 000 euros pour arriver à nos fins (sachant que les chaînes de télévision ne financent pas nos productions, on vous l’a déjà dit, et ce depuis Pas vu pas pris sorti en 1998) et sans pouvoir prétendre aux aides institutionnelles en raison de la rapidité de fabrication. Les malheureux qui sont étranglés par l’impôt sur la fortune – c’est fini si Fillon l’emporte ! – peuvent ne donner que 5 euros. Les autres sont libres de casser leur tirelire.

A vous de jouer ! (3)
Adishatz. Izan ontsa !

1) C’est Jour 2 fête, le distributeur de Merci patron !, qui distribuera le film en salles.
2) Pour plus de renseignements, et si un poste de ministre vous intéresse dans le futur gouvernement Lassalle : www.berger-elysee.fr
N
ous-mêmes ne briguons rien, et retournerons à nos affaires dès que Jean Lassalle sera installé à l’Elysée. Quoique…

THE FARC GUERRILLA, A HISTORY OF THE FUTURE_Trailer

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